Toutes blessent, la dernière tue, par Karine Giebel

C’est l’histoire d’une petite fille qui vit au Maroc. Elle est élevée par sa tante puisque sa mère est décédée et que son père a refait sa vie. Un jour, Mejda, une femme qui vit en France, l’achète en promettant à sa famille de lui offrir une vie meilleure. En France, elle pourra étudier, leur promet-elle. Cependant, dès son arrivée en France, la petite comprend vite que les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. Un nouveau prénom lui est attribué, elle s’appellera désormais Tama. Elle est confiée à une nouvelle famille qui l’empêche de sortir et d’aller à l’école. À huit ans, elle devient leur esclave et dort dans une buanderie. Elle est régulièrement punie par des châtiments corporels si elle ne répond pas aux attentes de la famille. Les tâches qui lui sont demandées et les humiliations qu’elle subit vont toujours croissantes. Tama arrivera-t-elle à sortir de ce cauchemar? Parviendra-t-elle à garder l’espoir malgré toutes les souffrances qu’elle endure?

Parallèlement à cela, on suit une autre histoire, celle d’un homme nommé Gabriel qui se fait agresser chez lui par une fugitive dont on suppose que c’est Tama puisqu’elle semble avoir subi des violences. Cet homme ne semble pas innocent non plus. La jeune inconnue, après un choc à la tête, devient amnésique… 

Lire ce livre a été une véritable épreuve. J’ai failli abandonner ma lecture à plusieurs reprises car il est très dur dans la violence qui est décrite. Il est certes très important de parler de l’esclavage et de souligner que malheureusement, même à notre époque, cela existe toujours sous des formes diverses. Toutefois, la multiplication des épisodes de sévices toujours plus cruels les uns que les autres et toujours plus détaillés n’était pas forcément nécessaire pour faire comprendre au lecteur la souffrance ressentie par Tama. J’ai eu plusieurs fois l’impression qu’il s’agissait de décrire l’horreur pour l’horreur, et c’était très dur à supporter. J’ai continué ma lecture car je me suis attachée à Tama.  J’ai  espéré qu’elle puisse s’en sortir et que ces  violences gratuites soient vengées.  

Heureusement, la deuxième moitié du livre est moins dure. Je n’en dis pas trop, mais une lueur d’espoir va rendre la lecture plus agréable. En ce qui concerne le récit parallèle chez Gabriel, il va prendre tout son sens. J’ai été agréablement surprise par la ruse du prénom. Enfin, même si la fin était prévisible, la façon dont elle a été mise en place est en quelque sorte logique et ne m’a pas déçue.

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